La pandémie de COVID-19 a transformé l’exploitation des systèmes énergétiques dans le monde entier et laissé entrevoir ce à quoi pourrait ressembler, à l’avenir, un bouquet énergétique constitué essentiellement de sources à faibles émissions de carbone. En particulier, la performance de l’électronucléaire démontre la capacité de cette énergie à contribuer à la transition vers un système énergétique résilient et propre bien au-delà de la phase de reprise faisant suite à la pandémie de COVID-19.
Les restrictions qui ont touché l’activité économique et sociale durant l’épidémie de COVID-19 se sont traduites par une baisse durable et sans précédent de la demande d’électricité dans de nombreux pays, de l’ordre d’au moins 10 % par rapport aux niveaux de 2019 sur une période de quelques mois, donnant lieu à des conditions difficiles à la fois pour les producteurs d’électricité et les exploitants de systèmes énergétiques (fig. 1). Le rapport sur la reprise durable (Sustainable Recovery Report) récemment publié par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit une diminution de 5 % de la consommation mondiale d’électricité pour l’ensemble de l’année 2020, avec une baisse record de 5,7 % attendue pour les États-Unis seuls. La reprise économique durable est l’un des sujets qui ont été abordés lors du Sommet de l’AIE sur les transitions vers une énergie propre, le 9 juillet, auquel a participé Rafael Mariano Grossi, Directeur général de l’AIEA.