La Convention sur la réparation complémentaire des dommages nucléaires enregistre des progrès, des pays étant désireux d’y adhérer

La quatrième réunion a rassemblé quelque 60 représentants des 14 Parties contractantes et signataires.

Les représentants de 14 Parties contractantes et signataires et de 18 pays observateurs ont participé à la réunion, qui s’est tenue du 18 au 21 juin en ligne ou en présentiel.

La mise en place d’un régime mondial de responsabilité en matière de dommages nucléaires progresse, comme l’ont appris les participants à la quatrième réunion des Parties contractantes et des signataires de la Convention sur la réparation complémentaire des dommages nucléaires (CRC), qui s’est tenue le mois dernier au Siège de l’AIEA, à Vienne (Autriche).

Dans son discours d’ouverture, le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a souligné le rôle important que joue un régime international de responsabilité, en ce qu’il constitue le socle de l’essor de l’énergie nucléaire à l’échelle mondiale, favorisant les avancées vers la neutralité carbone et la réalisation des objectifs climatiques, tout en contribuant au développement économique et à la sécurité énergétique. « L’entrée en vigueur de la CRC en 2015 a marqué une étape majeure de la mise en place d’un régime mondial de responsabilité nucléaire. C’est actuellement l’instrument applicable au plus grand nombre de réacteurs nucléaires dans le monde, c’est-à-dire environ 180 », a déclaré le Directeur général.

La quatrième réunion a rassemblé quelque 60 représentants des 14 Parties contractantes et signataires (Argentine, Australie, Canada, Émirats arabes unis, États-Unis d’Amérique, Ghana, Inde, Indonésie, Japon, Liban, Lituanie, Maroc, Pérou et Philippines) et des 18 pays observateurs invités (Afrique du Sud, Allemagne, Arménie, Brésil, Bulgarie, Chine, Espagne, Estonie, Finlande, Kenya, Mexique, Myanmar, Paraguay, Pologne, Royaume-Uni, Singapour, Thaïlande et Uruguay), ainsi que des observateurs invités représentant les fournisseurs nucléaires, les assureurs, les prêteurs, l’Union européenne et l’Agence pour l’énergie nucléaire de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

La réunion portait essentiellement sur les efforts visant à élargir l’adhésion à la CRC et à fournir des orientations sur son application. Les représentants des pays qui ont entamé le processus d’adhésion à la CRC ou qui l’envisagent sérieusement ont notamment fait part de leurs vues sur la convention et suggéré des activités qui pourraient les aider à prendre la décision d’en devenir Partie contractante. Plusieurs raisons ont été invoquées pour justifier l’adhésion à la CRC, notamment une plus large acceptation par le public moyennant une réparation assurée plus élevée, la résolution des problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement, le renforcement de la confiance des investisseurs et des prêteurs, et l’établissement de relations conventionnelles avec les pays voisins et ceux où se trouvent les fournisseurs, investisseurs et prêteurs. Les participants issus de l’industrie nucléaire ont émis l’avis qu’un régime mondial de responsabilité nucléaire fondé sur la CRC faciliterait grandement la prise en compte des questions de responsabilité nucléaire dans les projets électronucléaires à travers le monde, et ont exprimé l’espoir que d’autres pays adhéreront à la CRC.

Ben McRae, le président de la quatrième réunion et Conseiller général adjoint pour les programmes nucléaires civils au Département de l’énergie des États-Unis, a affirmé que le régime mondial de responsabilité nucléaire fondé sur la CRC était essentiel pour réaliser pleinement le potentiel de l’énergie nucléaire en termes de lutte contre les changements climatiques, de développement économique et de sécurité énergétique.

« La CRC garantit une réparation rapide, équitable et raisonnable des dommages aux personnes, aux biens ou à l’environnement, et apporte la certitude juridique nécessaire pour que les exploitants, fournisseurs, investisseurs, prêteurs et assureurs participent aux projets nucléaires. »

« La CRC offre aux pays voisins les moyens d’adopter une approche régionale de la gestion de la responsabilité et garantit la compétence exclusive des tribunaux d’un État côtier en cas d’accident nucléaire dans ses eaux territoriales et sa zone économique exclusive », a expliqué McRae.

En outre, les représentants du secteur financier et des assurances ont fourni des informations sur leurs méthodes d’évaluation du risque nucléaire lorsqu’ils décident d’investir dans des projets électronucléaires ou de souscrire une assurance pour ces projets. Les participants ont reçu des informations à jour sur la situation concernant la réparation à la suite de l’accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

Anthony Wetherall, chef de la Section du droit nucléaire et du droit des traités du Bureau des affaires juridiques de l’AIEA, a affirmé que « les réunions annuelles de la CRC et les travaux réalisés dans l’intervalle contribuent à assurer l’état de préparation des Parties à la mise en œuvre de la Convention, y compris à la participation aux fonds internationaux pour la réparation complémentaire, si le besoin se présentait. Outre les discussions portant sur les questions connexes, l’un des principaux objectifs de cette réunion était de mieux faire connaître la CRC aux pays désireux d’y adhérer et d’en approfondir la compréhension. »

La première réunion des Parties contractantes et des signataires de la CRC s’est tenue en 2019 à Ottawa (Canada). L’AIEA y a accepté d’assurer le secrétariat lors des futures réunions et d’organiser régulièrement ces réunions. Contexte

La CRC a été adoptée en 1997 sous les auspices de l’AIEA et est à ce jour la seule convention internationale de responsabilité nucléaire applicable au plus grand nombre de réacteurs nucléaires dans le monde (environ 180, soit 43 % des réacteurs en exploitation). Elle compte 11 Parties contractantes (Argentine, Bénin, Canada, Émirats arabes unis, États-Unis d’Amérique, Ghana, Inde, Japon, Monténégro, Maroc et Roumanie) et 11 signataires (Australie, Indonésie, Italie, Liban, Lituanie, Maurice, Pérou, Philippines, République tchèque, Sénégal et Ukraine). La Convention sert d’instance de coordination pour tous les pays qui sont parties à l’une des conventions internationales en matière de responsabilité nucléaire ou qui disposent d’une législation nationale conforme aux principes fondamentaux de responsabilité nucléaire énoncés dans l’annexe à la CRC. L’outil de calcul en ligne de l’AIEA permet aux pays d’obtenir des simulations de leur contribution potentielle aux fonds internationaux pour la réparation complémentaire de la CRC.

来自14个缔约国和签署国(阿根廷、澳大利亚、加拿大、加纳、印度、印度尼西亚、日本、黎巴嫩、立陶宛、摩洛哥、秘鲁、菲律宾、阿拉伯联合酋长国和美利坚合众国)以及18个特邀观察员国(亚美尼亚、巴西、保加利亚、中国、爱沙尼亚、芬兰、德国、肯尼亚、墨西哥、缅甸、巴拉圭、波兰、新加坡、南非、西班牙、泰国、英国和乌拉圭)的约60名代表,加上来自核供应商、承保人、贷款方、欧洲联盟和经济合作与发展组织核能机构的特邀观察员共同参加了第四次会议。

会议的重点是努力增加《核损害补充赔偿公约》成员,并就《核损害补充赔偿公约》的运作提供指导。具体而言,来自正在加入或认真考虑加入该公约的国家的代表分享了他们对该公约的看法和观点,包括关于可促进作出加入决定的活动的建议。加入该公约的原因有很多,包括通过提高有保障的赔偿来提高公众的接受程度;解决供应链关切;增强投资方和贷款方的信心;确保与邻国以及供应商、投资方和贷款方所在国的条约关系。行业参与者表示,基于《核损害补充赔偿公约》的全球责任制度将极大地促进世界各地核电项目中核责任的处理,并希望更多的国家加入《核损害补充赔偿公约》。

第四次会议的主席、美国能源部民用核项目助理总顾问本·麦克雷表示,基于《核损害补充赔偿公约》的全球核责任制度是实现核能应对气候变化、促进经济发展和能源安全的全部承诺的关键。

麦克雷说:“《核损害补充赔偿公约》确保对人员、财产和环境损害的及时、公平和有意义赔偿,为营运者、供应商、投资方、贷款方和承保人参与核项目提供必要的法律确定性。

“ 《核损害补充赔偿公约》为邻国提供了采取地区性方案处理责任问题的手段,并确保沿海国家的法院对其领海和专属经济区内的核事故拥有专属管辖权。”

来自金融部门和保险业的代表还介绍了他们在决定核电项目投资和保险时如何评定核风险。与会者听取了福岛第一核电站事故赔偿的最新情况。

原子能机构法律事务办公室核法律和条约法律处处长安东尼·维瑟尔指出,“每年的《核损害补充赔偿公约》会议和闭会期间的工作有助于缔约国做好准备,在需要时使该公约发挥作用,包括补充性国际资金。除讨论相关事项外,本次会议的一个重要目的是提升那些寻求加入《核损害补充赔偿公约》的国家对该公约的认识,加深它们对该公约的理解。”

2019年在加拿大渥太华举行了《核损害补充赔偿公约》缔约国和签署国首次会议,会上原子能机构接受了担任未来会议秘书处并定期召开此类会议的请求。背景

1997年,《核损害补充赔偿公约》在原子能机构的主持下获得通过,成为唯一一项现有国际核责任公约,所涵盖的全世界核动力堆数量最多,约180座,占此类在运反应堆的43%。《核损害补充赔偿公约》有11个缔约国(阿根廷、贝宁、加拿大、加纳、印度、日本、黑山、摩洛哥、罗马尼亚、阿拉伯联合酋长国和美利坚合众国)和11个签署国(澳大利亚、捷克共和国、印度尼西亚、意大利、黎巴嫩、立陶宛、毛里求斯、秘鲁、菲律宾、塞内加尔和乌克兰)。该公约的功能就像一把“保护伞”,保护所有已加入某项现有国际核责任公约或已制定符合《核损害补充赔偿公约》附件中核责任基本原则的国家法律的国家。原子能机构的在线《核损害补充赔偿公约》计算器使各国可以执行《核损害补充赔偿公约》附带补充性国际资金潜在捐款的假象方案。