Les réacteurs refroidis par gaz (RRG) représentent actuellement environ 3 % du parc de réacteurs exploités commercialement dans le monde. Il s’agit exclusivement de réacteurs avancés refroidis au dioxyde de carbone qui sont exploités au Royaume-Uni et doivent être progressivement mis hors service d’ici le milieu des années 2020. De nombreux États Membres s’intéressent aujourd’hui aux réacteurs à haute température refroidis par gaz (RHTRG) utilisant l’hélium comme fluide de refroidissement et cherchent à en mettre au point des modèles avancés. Ces réacteurs bénéficient d’excellents taux d’utilisation du combustible et peuvent fonctionner à des températures élevées. Ils génèrent également une chaleur industrielle qui peut être mise à profit pour la production d’hydrogène et pour des applications basse température, telles que le dessalement de l’eau de mer ou le chauffage urbain.
Certains États s’intéressent aux petits modèles modulaires de RHTRG qui, du fait de leurs caractéristiques de sûreté intrinsèque et de conception, ne nécessitent aucun dispositif de sûreté actif. On envisage de déployer cette technologie dans un avenir proche, car elle constitue non seulement un moyen efficient de produire de l’électricité, mais ouvre aussi la voie à des applications de cogénération (une production combinée de chaleur et d’électricité) qui pourront venir alimenter un vaste marché de chaleur industrielle.
Des projets de recherche-développement sur les RHTRG sont en cours dans plusieurs États Membres, notamment en Afrique du Sud, en Chine, aux États-Unis, en Indonésie, au Japon, au Kazakhstan, en République de Corée, en Russie et dans l’Union européenne. Une centrale de démonstration à échelle commerciale, le réacteur modulaire à lit de boulets, est actuellement en construction dans la baie de Shidao (Chine), et il est prévu qu’elle commence à produire de l’électricité en 2017.