Comme la technique de l’insecte stérile, la stérilité héréditaire fait appel à l’élevage de masse et au lâcher d’insectes irradiés pour faire en sorte qu’une forte proportion des accouplements mette en jeu un insecte stérilisé. Les insectes ciblés sont irradiés aux rayons gamma et aux rayons X, ce qui entraîne chez eux une stérilité héréditaire. Les recherches ont montré que les descendants de ces insectes sont plus stériles que leur génération parentale.
Cette technique est principalement utilisée sur les lépidoptères nuisibles, un ordre comprenant les hétérocères et d’autres papillons. Certains de ces organismes nuisibles ont une radiorésistance - laquelle décrit le niveau de rayonnements ionisants que peut supporter un organisme - très élevée. Des études menées sur les carpocapses des pommes et des poires (Cydia pomonella) ont montré que lorsque les mâles exposés à des doses de rayonnement inférieures à celles entraînant la stérilité héréditaire s’accouplent avec des femelles fertiles vierges, ils produisent moins de descendants, lesquels sont pour la plupart complètement stériles.
En collaboration avec la FAO, l’AIEA aide les États Membres à élaborer et à adopter des technologies basées sur le nucléaire afin d’optimiser des pratiques de gestion des insectes nuisibles dans le secteur de l’agriculture qui appuient l’intensification de la production végétale et la préservation des ressources naturelles.