Que sont les petits réacteurs modulaires (PRM) ?

Le nucléaire expliqué

Les petits réacteurs modulaires (PRM) sont des réacteurs nucléaires avancés qui ont une capacité électronucléaire pouvant aller jusqu’à 300 MWe par tranche, soit environ un tiers de la capacité de production des réacteurs nucléaires de puissance traditionnels. Les PRM, qui peuvent produire une grande quantité d’électricité bas carbone, sont :

Les petits réacteurs modulaires (PRM) ont une capacité électronucléaire allant jusqu’à 300 MWe par tranche. Beaucoup de PRM, qui peuvent être assemblés en usine et transportés à leur lieu d’installation, sont prévus pour des marchés tels que des applications industrielles ou des zones éloignées à capacité de réseau limitée. (Image : A. Vargas/AIEA)

Les petits réacteurs modulaires (PRM) sont des réacteurs nucléaires avancés qui ont une capacité électronucléaire pouvant aller jusqu’à 300 MWe par tranche, soit environ un tiers de la capacité de production des réacteurs nucléaires de puissance traditionnels. Les PRM, qui peuvent produire une grande quantité d’électricité bas carbone, sont :

  • Petits – ils occupent physiquement une fraction de la taille d’un réacteur nucléaire de puissance conventionnel.
  • Modulaires – cela permet aux systèmes et composants d’être assemblés en usine et transportés en tant qu’unité vers un emplacement pour l’installation.
  • Réacteurs – il s’agit d’exploiter la fission nucléaire pour générer de la chaleur afin de produire de l’énergie.

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Avantages des PRM

Nombre des avantages des PMR sont intrinsèquement liés à leur conception et à leurs caractéristiques — petits et modulaires. Étant donné leur empreinte plus réduite, les PRM peuvent être implantés à des emplacements qui ne conviennent pas à des centrales nucléaires de plus grande taille. Il est possible de fabriquer des unités préfabriquées de PRM avant de les expédier et de les installer sur site, ce qui rend leur construction moins onéreuse que celle des grands réacteurs de puissance, qui sont souvent conçus sur mesure pour un emplacement particulier, ce qui entraîne parfois des retards de construction. Les PRM permettent des économies en ce qui concerne le coût et le temps de construction, et ils peuvent être déployés progressivement pour répondre à la croissance de la demande énergétique.

Parmi les difficultés que pose l’accélération de l’accès à l’énergie on peut citer l’infrastructure, à savoir la couverture limitée du réseau dans les zones rurales, ainsi que les coûts de connexion au réseau pour l’électrification rurale. Une centrale ne devrait pas représenter plus de 10 % de la capacité installée totale du réseau. Dans les zones où les lignes de transmission et la capacité du réseau sont insuffisantes, les PRM peuvent être installés dans le cadre d’un réseau existant ou à distance, hors réseau, du fait de leur plus faible puissance électrique, pour fournir une énergie à faible émission de carbone à l’industrie et à la population. Cela est particulièrement vrai pour les microréacteurs, qui sont un sous-ensemble de PRM conçus pour générer une puissance électrique allant généralement jusqu’à 10 MWe. Les microréacteurs ont une empreinte plus réduite que les autres PRM et seront mieux adaptés aux régions pour lesquelles une énergie propre, fiable et abordable est inaccessible. En outre, les microréacteurs pourraient servir d’alimentation de secours dans les situations d’urgence ou remplacer les groupes électrogènes qui sont souvent alimentés au diesel, par exemple, dans les communautés rurales ou les entreprises situées dans des zones reculées.

Les modèles de PRM sont généralement plus simples que ceux des réacteurs actuels, et leur concept de sûreté repose souvent davantage sur des systèmes passifs et des caractéristiques de sûreté intrinsèque (comme une puissance et une pression d’utilisation faibles), ce qui signifie qu’aucune intervention humaine ou puissance ou force externe n’est requise pour arrêter les systèmes, car les systèmes passifs reposent sur des phénomènes physiques, tels que la circulation naturelle, la convection, la gravité et la pressurisation autogène. Ces marges de sécurité accrues, dans certains cas, éliminent ou réduisent considérablement le risque de rejets radioactifs dangereux dans l’environnement et l’espace public en cas d’accident.

Les PRM ont des besoins en combustible réduits. Le combustible des centrales nucléaires équipées de PRM devrait être renouvelé tous les trois à sept ans, c’est-à-dire moins fréquemment que dans les centrales traditionnelles, qui nécessitent un rechargement chaque année ou tous les deux ans. Certains PRM sont même conçus pour fonctionner jusqu’à 30 ans sans renouvellement du combustible.

Où en sont les PRM ?

Les institutions publiques et privées participent activement aux efforts visant à tirer parti de la technologie des PRM au cours de la présente décennie. En Russie, l’Akademik Lomonosov, première centrale nucléaire flottante au monde, dont l’exploitation commerciale a débuté en mai 2020, produit de l’énergie à partir de deux PRM de 35 MWe. D’autres PRM sont en construction ou au stade de l’autorisation en Argentine, au Canada, en Chine, en Corée du Sud, aux États-Unis d’Amérique et en Russie.

Plus de 70 modèles commerciaux de PRM sont en cours de mise au point dans le monde et ciblent des puissances variées et différentes applications, comme l’électricité, les systèmes énergétiques hybrides, le chauffage, le dessalement de l’eau et la vapeur pour les applications industrielles. Bien que les PRM affichent un coût d’investissement initial unitaire inférieur, leur compétitivité économique une fois déployés doit encore être prouvée dans la pratique.

Découvrez comment la collaboration internationale aidera à tirer parti du potentiel des PRM, microréacteurs compris.

PRM et développement durable :

Les PRM et les centrales nucléaires ont des attributs uniques en termes d’efficacité, d’économie et de flexibilité. Alors que les réacteurs nucléaires fournissent des sources d’énergie acheminables — ils peuvent ajuster la production en fonction de la demande d’électricité — certaines énergies renouvelables, telles que l’éolien et le solaire, sont des sources d’énergie variables qui dépendent de la météo et de l’heure de la journée. Les PRM pourraient être associés à des sources renouvelables et permettre d’en accroître l’efficience dans le cadre d’un système énergétique hybride. Grâce à ces caractéristiques, les PRM semblent pouvoir jouer un rôle clé dans la transition vers une énergie propre, tout en aidant les pays à atteindre les objectifs de développement durable (ODD).

Les efforts visant à atteindre l’ODD 7, à savoir l’accès universel à l’énergie, ont permis des progrès visibles ; cependant, les lacunes sont encore répandues, et se concentrent principalement dans les régions reculées et rurales. Alors que le monde s’efforce de mettre en œuvre des solutions propres et innovantes, le recours accru aux énergies renouvelables associé à l’introduction des PRM peut permettre de combler ces lacunes.

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Quel est le rôle de l’AIEA ?

Advantages of SMRs

Many of the benefits of SMRs are inherently linked to the nature of their design – small and modular. Given their smaller footprint, SMRs can be sited on locations not suitable for larger nuclear power plants. Prefabricated units of SMRs can be manufactured and then shipped and installed on site, making them more affordable to build than large power reactors, which are often custom designed for a particular location, sometimes leading to construction delays. SMRs offer savings in cost and construction time, and they can be deployed incrementally to match increasing energy demand.

One of the challenges to accelerating access to energy is infrastructure – limited grid coverage in rural areas – and the costs of grid connection for rural electrification. A single power plant should represent no more than 10 per cent of the total installed grid capacity. In areas lacking sufficient lines of transmission and grid capacity, SMRs can be installed into an existing grid or remotely off-grid, as a function of its smaller electrical output, providing low-carbon power for industry and the population. This is particularly relevant for microreactors, which are a subset of SMRs designed to generate electrical power typically up to 10 MW(e). Microreactors have smaller footprints than other SMRs and will be better suited for regions inaccessible to clean, reliable and affordable energy. Furthermore, microreactors could serve as a backup power supply in emergency situations or replace power generators that are often fuelled by diesel, for example, in rural communities or remote businesses.

In comparison to existing reactors, proposed SMR designs are generally simpler, and the safety concept for SMRs often relies more on passive systems and inherent safety characteristics of the reactor, such as low power and operating pressure. This means that in such cases no human intervention or external power or force is required to shut down systems, because passive systems rely on physical phenomena, such as natural circulation, convection, gravity and self-pressurization. These increased safety margins, in some cases, eliminate or significantly lower the potential for unsafe releases of radioactivity to the environment and the public in case of an accident.

SMRs have reduced fuel requirements. Power plants based on SMRs may require less frequent refuelling, every 3 to 7 years, in comparison to between 1 and 2 years for conventional plants. Some SMRs are designed to operate for up to 30 years without refuelling.

Nuclear Power: The Road to a Carbon Free Future

Nuclear power provides 10 per cent of the world’s electricity, but to stem climate change, far greater amounts of clean and reliable energy are needed. Thirty countries currently operate nuclear power plants. More than two dozen others are looking at nuclear energy to meet their power and climate needs. In the western United States, more than 30 towns and cities are also looking to the future. They want to go carbon free, and they are betting on SMRs to get there.

What is the status of SMRs?

Both public and private institutions are actively participating in efforts to bring SMR technology to fruition within this decade. Russia’s Akademik Lomonosov, the world’s first floating nuclear power plant that began commercial operation in May 2020, is producing energy from two 35 MW(e) SMRs. Other SMRs are under construction or in the licensing stage in Argentina, Canada, China, Russia, South Korea and the United States of America.

More than 80 commercial SMR designs being developed around the world target varied outputs and different applications, such as electricity, hybrid energy systems, heating, water desalinisation and steam for industrial applications. Though SMRs have lower upfront capital cost per unit, their economic competitiveness is still to be proven in practice once they are deployed.

Read how international collaboration will help bring SMRs, including microreactors, to fruition.

SMRs and sustainable development

SMRs and nuclear power plants offer unique attributes in terms of efficiency, economics and flexibility. While nuclear reactors provide dispatchable sources of energy – they can adjust output accordingly to electricity demand – some renewables, such as wind and solar, are variable energy sources that depend on the weather and time of day. SMRs could be paired with and increase the efficiency of renewable sources in a hybrid energy system. These characteristics position SMRs to play a key role in the clean energy transition, while also helping countries address the Sustainable Development Goals (SDGs).

Efforts to achieve the target of universal access to energy, SDG 7, has made visible progress; however, gaps are still prevalent, mainly concentrated in remote and rural regions. As global efforts seek to implement clean and innovative solutions, the increased use of renewable energy coupled with the introduction of SMRs has the potential to fill such gaps.

Find out how nuclear can replace coal as part of the clean energy transition.

What is the role of the IAEA?

The SMR Regulators’ Forum, created in March 2015, provides enabling discussions among countries and stakeholders to share SMR regulatory knowledge and experience.

This article was first published on 4 November 2021.