Le Directeur général au Conseil des gouverneurs : l'AIEA est prête à jouer un rôle essentiel de vérification en Corée du Nord

L'AIEA est prête à reprendre des activités de vérification nucléaire en Corée du Nord si un accord politique le permet, a affirmé le Directeur général Yukiya Amano au Conseil des gouverneurs de l'Agence à sa réunion de juin, qui s'est ouverte aujourd'hui.

<p>(Vidéo : J. Weilguny, A. Silva, J. Donovan/IAEA)</p>

L'AIEA est prête à reprendre des activités de vérification nucléaire en Corée du Nord si un accord politique le permet, a affirmé le Directeur général Yukiya Amano au Conseil des gouverneurs de l'Agence à sa réunion de juin, qui s'est ouverte aujourd'hui.

« L'Agence suit de près l'évolution du programme nucléaire de la République populaire démocratique de Corée », a-t-il ajouté en appelant le pays par son nom officiel. « Nous continuons à nous préparer afin de pouvoir jouer un rôle essentiel dans la vérification du programme nucléaire de la RPDC si les pays concernés devaient parvenir à un accord politique. »  

L'Agence a intensifié ses efforts pour être prête à lancer rapidement les activités de vérification nécessaires, si le Conseil des gouverneurs l'y autorise.

« J'appelle à nouveau la RPDC à s'acquitter pleinement de ses obligations au titre des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, à coopérer sans retard avec l'Agence et à régler toutes les questions en suspens, y compris celles qui sont survenues alors que les inspecteurs de l'Agence étaient absents du pays », a déclaré M. Amano. Les inspecteurs de l'AIEA avaient été priés de quitter la Corée du Nord en 2009.

Iran

M. Amano a fait observer que l'AIEA continuait de vérifier et de contrôler la mise en œuvre des engagements en matière nucléaire pris par l'Iran au titre du Plan d’action global commun (PAGC) signé entre l'Iran et les puissances mondiales en 2015.

« L’AIEA continue de vérifier le non-détournement de matières nucléaires déclarées par l’Iran en vertu de son accord de garanties », a-t-il précisé. « Les évaluations concernant l’absence de matières et d’activités nucléaires non déclarées en Iran se poursuivent. »

La réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA se tient au Siège de l'Agence (Vienne, Autriche, 4 juin 2018). (Photo : D. Calma/AIEA)

Applications pacifiques de la technologie nucléaire

Dans son allocution d'ouverture, M. Amano a mis en avant certaines activités d'assistance que l'AIEA offre aux États Membres, afin de mettre la science et la technologie nucléaires au service de la santé et de la prospérité de leur population.

Le Directeur général a indiqué que le cancer restait un volet important des activités de l'AIEA, et il a cité des exemples récents de progrès réalisés en Zambie et en Ouganda grâce au soutien de l'Agence. « Le centre hospitalier de cancérologie de Lusaka (Zambie) est devenu un modèle pour les pays de la région, » a-t-il ainsi déclaré.

L'AIEA a par ailleurs aidé l'Ouganda à se doter d'un appareil de cobaltothérapie, ce qui a permis de rétablir des services de radiothérapie après une interruption de deux ans due à la défaillance de l'équipement en place, vétuste.

Le Directeur général a rappelé au Conseil que la Conférence ministérielle sur la science et la technologie nucléaires se tiendrait à Vienne du 28 au 30 novembre, et que le forum scientifique de septembre serait axé cette année sur la technologie nucléaire au service du climat : atténuation, surveillance et adaptation.

M. Amano a indiqué que la modernisation des laboratoires des applications nucléaires de l'AIEA, situés près de Vienne, avait bien avancé et il a remercié les 34 États Membres et autres bailleurs de fonds qui avaient fourni à cette fin plus de 32 millions d'euros à l'Agence sous forme de contributions extrabudgétaires. Il a fait remarquer que des ressources supplémentaires étaient toujours nécessaires pour équiper et aménager les laboratoires.  

S'agissant de l'énergie nucléaire, M. Amano a déclaré que la Turquie était le quatrième pays, ces dernières années, à lancer la construction de sa première centrale nucléaire, après les Émirats arabes unis, le Bélarus et le Bangladesh. Cinquante-neuf réacteurs nucléaires de puissance sont en construction dans 17 pays, en plus des 450 réacteurs actuellement en service.

M. Amano a encouragé tous les pays qui ne l'avaient pas encore fait à devenir parties à deux accords internationaux importants sur la sûreté nucléaire: la Convention sur la sûreté nucléaire et la Convention commune sur la sûreté de la gestion du combustible usé et sur la sûreté de la gestion des déchets radioactifs.

Il a par ailleurs informé le Conseil que la troisième Conférence internationale de l'AIEA sur la sécurité nucléaire, organisée au niveau ministériel, se tiendrait à Vienne en février 2020.

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Réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, 4 juin 2018 (Photo : D. Calma/AIEA)

Iran

Mr Amano noted that the IAEA continues to verify and monitor the implementation of Iran’s nuclear-related commitments under the Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA), signed between Iran and world powers in 2015.

“The Agency continues to verify the non-diversion of nuclear material declared by Iran under its Safeguards Agreement,” he said. “Evaluations regarding the absence of undeclared nuclear material and activities in Iran continue.”

IAEA Board of Governors meeting is held at the IAEA headquarters in Vienna, Austria, 4 June 2018. (Photo: D. Calma/IAEA)

Peaceful applications of nuclear technology

In his opening address, Mr Amano highlighted some of the assistance provided to Member States by the IAEA in using nuclear science and technology to improve the health and prosperity of their people.

He said cancer remained an important focus of the IAEA’s work, citing recent examples of progress made in Zambia and Uganda thanks to the Agency’s support. “The Cancer Diseases Hospital of Lusaka (Zambia) has become a role model for countries in the region,” he said.

In Uganda, the IAEA helped the country acquire a new Cobalt-60 machine, ensuring the restoration of radiotherapy services after a two-year interruption due to the failure of old equipment.

The Director General reminded the Board about the Ministerial Conference on Nuclear Science and Technology, which will take place in Vienna from November 28 to 30, and the annual Scientific Forum in September on Nuclear Technology for Climate: Mitigation, Monitoring and Adaptation.

He said good progress had been made in the modernisation of the IAEA’s nuclear applications laboratories near Vienna and thanked the 34 Member States and other contributors which have provided over 32 million euros in extrabudgetary contributions for this work. Additional resources are still required to equip and set up the laboratories.  

In the nuclear energy field, Mr Amano noted that Turkey had become the fourth country in recent years to begin construction of its first nuclear power plant, following the United Arab Emirates, Belarus and Bangladesh. Fifty-nine nuclear power reactors are under construction in 17 countries, on top of the 450 presently in operation.

Mr Amano encouraged all countries which have not yet done so to become parties to two important international nuclear safety agreements: the Convention on Nuclear Safety and the Joint Convention on the Safety of Spent Fuel Management and on the Safety of Radioactive Waste Management.

He also informed the Board that the third IAEA International Conference on Nuclear Security at ministerial level would be held in Vienna in February 2020.

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IAEA Board of Governors meeting, 4 June 2018. (Photo: D. Calma/IAEA)